• A l'age où mes camarades s'imaginaient petits rats, je me parrais d'un immonde kaki pour interpréter un hippocampe dans un ballet océanique... je rêvais pourtant comme elles dans un autre registre animalier et mon désir d'être cygne n'est certainement pas étranger à l'éclosion des « vilains petits canards »...

    J'attendais de la danse qu'elle me transporte, me donne des ailes, je visais la légèreté des papillons, puis des libellules...Mais être portée c'est avant tout accepter de donner de son poids, et donc reconnaître que ce poids est, le découvrir, l'utiliser. Les cours de Fabienne m'ont aidée à trouver cet ancrage en moi pour peser un peu sur cette planète.

    Je disais récemment à Magali que je me faisais l'impression d'un gorille dans un passage de la chorégraphie du « sommeil du monstre » et aujourd'hui ce n'est pas sans fierté que je me manifeste en public sous des traits pachydermiques... car dans la chanson de Clyde, les éléphants volent!


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  • J'aurai voulu offrir à Magali ma meilleure interprétation de ses chorégraphies pendant notre passage au théâtre trévise mais une certaine insatisfaction vient ternir cette journée de danse, je crois qu'elle a été déçue, et c'est sans doute ce qui a le plus attristé le groupe... des mois de travail pour trois minutes de passage... on aurait aimé pouvoir  tout effacer, recommencer, lui montrer qu'on pouvait faire bien mieux... ça fait partie du jeu...
    La déception s'estompe avec les images du groupe des ados... une « respiration » nous a dit une des professeurs de l'association...
    Un sourire s'esquisse quand je repense à l'aventure dans laquelle j'ai suivi Fabienne, comme cinq autres de ses élèves, hier... le fourmillement habituel d'un samedi soir sur le pont des arts s'est accommodé de notre performance bien moins infantile qu'il n'y paraissait...
    Magali et Fabienne partagent à mes yeux une capacité à mobiliser qui ne se limite pas au geste dansé, en ce qui me concerne en tout cas !

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  • Une fois passée la présentation à l'INECAT de plusieurs mois d'exploration autours de  « la danse  dans le processus thérapeutique », je retrouve le plaisir de me diriger vers la bibliothèque pour des motifs moins studieux... le souvenir d'une lecture a accompagné cette semaine tandis que j'envisageais des perspectives de danse, sur un mode plus personnel que professionnel.  Le chapitre « Découvrir sa vrai bande : les bienfaits de l'appartenance »,  dans « Femmes qui courent avec les loups » de Clarissa Pinkola Estes,  se base sur le conte d'Andersen qui avait donné son nom à l'association que j'avais créée à Bordeaux en 2002 : le vilain petit canard... j'y reviens souvent, je me souviens aussi de ces moments de partages dansés, et maintenant s'ajoute cette lecture... quelques références sont parfois nécessaires quand se posent des choix, revenir à soi ne va pas de soi !

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  • Ne pas crier victoire... mais tout de même... Après quelques semaines d'interruption, l'espace du mouvement s'est à nouveau ouvert au SAVS, avec une proposition identique mais un nouveau nom : à présent les usagers qui consultent le planning des activités peuvent lire « atelier du mouvement » dans le créneau 16h30/18h du mardi.
    J'avoue que j'appréhendais un peu... L. la fidèle des débuts allait-elle revenir alors que je ne l'avais qu'aperçue au cours de ses dernières semaines ? Les nouveaux inscrits braveraient-ils la pluie pour engager leur corps dans ce lieu qu'ils découvrent à peine ?
    Ils sont venus et nous avons rempli la petite salle avec nos gestes, un peu de musique et les petites feuilles roses que j'aime leur proposer comme supports d'improvisation...
    Un usager qui se dit « cérébral » et qui n'a cessé de me dire en aparté « je ne peux pas... » m'a remercié en quittant l'atelier. L s'est enfin mise à danser...
     

    Comme chaque mardi, j'ai ensuite filé vers la rue des martyrs pour continuer à préparer le spectacle de fin d'année. Nous avons maintenant nos tenues, reste à travailler les chorégraphies...
    La mémoire devenant moins problématique, je trouve un vrai plaisir dans certaines phrases... les trois heures de cours sont passées si vite...et m'ont un peu rajeunie... le groupe des ados y est pour quelque chose, mais c'est surtout le changement de musique proposé par Magali pour la variation jazz qui a fait jaillir de moi une énergie  que je ne soupçonnais pas ! Apparemment tout le groupe a été transporté par les sonorités d'incubus et le résultat serait plus efficace qu'avec radio city... 
     

    Est-ce juste un effet de la nouveauté ? La question se pose aussi bien pour la chorégraphie de jazz que pour mon atelier au savs...
    La réponse ne s'esquissera que dans huit jours.


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  • Christian absent, c'est Jean-Charles Di Zazzo qui a animé l'atelier des samedi de danse(r) cet après-midi. Depuis « de la danse à tous les étages », je ne l'avais pas revu (à l'exception des images vidéo des "jours étranges" de Dominique Bagouet) et c'est avec beaucoup de plaisir que je l'ai retrouvé. On a tous des affinités avec les différentes formes de pédagogies, la sienne –qui allie justesse de la technique et humour- me convient très bien... il y a quelque chose qui me rassure et me permet d'aller au-delà d'une timidité que je connais avec d'autres.

    Le travail de composition qu'il nous a proposé s'appuyait sur des verbes d'actions (c'est classique mais terriblement efficace !). Dans la liste, j'avais choisi « frapper », « tordre », « lancer », « feuilleter », « déchirer » mais une fois déposée la petite feuille de papier sur laquelle je les avais inscrit, j'en ai remplacé certains par d'autres, inspirée sans doute par les états de corps ou d'esprits qui font mon quotidien actuellement.

    Ainsi, j'ai « frappé» mes pieds un à un sur le sol, j'ai « frappé » dans mes mains et je les ai « glissées » le long des mes pieds, mes jambes, mes cuisses, mon bassin, mon buste...avant de leur faire « caresser » l'air. Puis j'ai « épousseté » l'avant de mes cuisses (une pensée pour Magali !). Revenue sur ma verticale en m'appuyant sur l'air, j'ai « feuilleté » un immense livre imaginaire avec toute la longueur de mon bras droit, aidée d'un déplacement sur en fente sur le coté. Au bout de deux pages, j'ai « lancé » mon bras et ma jambe droite vers la droite, me suis laissée entraîner dans un saut léger pour repartir dans le premier mouvement de ma séquence, dans une nouvelle orientation.

    La séance m'a semblé trop courte, au moment de la phase de détente finale j'avais surtout envie de bouger! Mais sa proposition, là encore a retenu mon attention... profiter de ce temps pour soi en revisitant un moment de l'atelier qui nous a particulièrement plu, c'est un peu comme se fabriquer un souvenir que l'on emporte!


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