• (Etats-Unis, 1979, 116mn)

    Réalisateur: Milos Forman
    Scénariste: Michael Weller
    Musique: Galt Mac Dermot
    Avec: Annie Golden, Berverly d'Angelo, Cheryl Barnes, Don Dacus, Dorsey Wright, John Savage, Treat Williams
    Production: Lester Persky, Michael Butler - CIP


    Manifeste contre la guerre du Viêt-nam, le racisme, la société de consommation, le conformisme, hymne à l'amour et à la jouissance sans entraves, Hair est d'abord une formidable comédie musicale, irrésistiblement dansante.
    Le jeune Claude Bukowski, appelé pour aller combattre au Viêt-nam, quitte son Oklahoma natal pour rejoindre New York, où il doit se présenter aux autorités militaires. Débarquant à Central Park, il est ébloui par une double vision : une belle amazone de la haute société montée sur son cheval ; à l'opposé - et à pied -, "la jeunesse américaine sous LSD", incarnée par un inséparable quatuor de jeunes hippies aux cheveux longs. Autour de Berger, chef de file naturel du groupe, il y a Lafayette le "négro", Woof le blondinet languide et Jeannie, enceinte de l'un ou de l'autre. Ils veulent vivre ensemble le plus librement possible, sans argent ni domicile, et comme des centaines de milliers de leurs pairs, ont déclaré la guerre à la guerre qui fait rage au-delà du Pacifique...


    Milos Forman rêva longtemps d'adapter le spectacle musical le plus célèbre des années hippies, qui, de Broadway, avait conquis tout l'Occident au début de la décennie 70. Quand il commence le tournage, huit ans plus tard, la guerre du Viêt-nam est terminée, mais le flower power a déjà sombré dans le désenchantement. Le cinéaste reste néanmoins fidèle au mélange d'euphorie utopique et de ferveur militante qui irrigue le Hair des origines. La force du cinéma communique une épaisseur nouvelle aux personnages - notamment à Berger, figure christique à l'humour provoc' - et une ampleur jouissive aux visions de foule et de trip sous acide. Quant aux superbes pa-roles de paix, de fraternité et de rébellion, elles prennent, avec le passage du temps, une douloureuse signification de paradis perdu, tant elles expriment aussi la tranquille certitude de bientôt changer le monde.


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  • Chorégraphe : William Forsythe
    Musique : Thom Willems
    Réalisation : Thierry de Mey (France, 2006, 26mn)
    Coproduction : ARTE France, MK2TV, Forsythe Foundation,
    The Forsythe Company, Arcadi




    Une chorégraphie étincelante de William Forsythe, réinventée pour la télévision et filmée par Thierry de Mey.
    One flat thing reproduced commence par un éclat : vingt tables sont propulsées sur la scène. Elles vont devenir la surface et l'horizon de toute l'action. Quatorze corps électriques traversent cet espace sous tension, dans une attitude à la fois retenue et explosive. Le film vient en prolongement de ce projet scénique et le réinvente pour en faire œuvre originale.
    Thierry de Mey – réalisateur de quelques très beaux films autour du travail d'Anne Teresa de Keersmaker – a filmé la chorégraphie de William Forsythe comme un film d'action, alternant plans fixes, travellings, arrêts sur image, angles inhabituels...
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  • 2 Iris - Philippe Decouflé
    (2005)


    Une rêverie en deux temps, comique et cosmique, sur notre manière d'habiter et de regarder un "monde en vrac".




    Image: Olivier Simola, Christophe Waksmann, Laurent Radanovic
    Compositeur: Claire Touzi Dit Terzi
    Costumier: Jean Malo
    Chorégraphe: Philippe Decoufle
    Danseur: Jean-Baptiste André, Stéphane Chivot, Muriel Corbel, Caroline Desmaison, Kaori Ito, Xinyun Lu, Alexandra Naudet, Olivier Simola, Yohann Têté, Christophe Waksmann
    Décors: Pierre-Jean Verbraeken
    Lumière: Patrice Besombes
    Son: Jean-Pierre Spirli


    "Fantaisie d'un monde en vrac. Pourquoi 2 iris ? Parce que nous avons un iris au milieu de chacun des yeux, ce qui fait 2 iris." Globe oculaire, solaire, lunaire, diaphragme circulaire qui s'ouvre et se referme pour laisser passer la lumière : d'abord variation virtuose sur le cercle, cette vidéo de Philippe Decouflé, tirée d'un spectacle récent créé au Japon, nous convie à une succession élégante et mouvante de tableaux dansés et filmés.

    Les images et les corps se télescopent pour une rêverie tantôt cosmique, tantôt comique, qui nous promène de paysage en paysage, du très urbain au bucolique. Le kaléidoscope de lumières, de vidéos, de sons et de musiques n'éclipse jamais la force de la danse.

    Dépaysement du voyage, tendresse de l'humain, vertiges du désir, mais aussi jeux de mains et de vilains : une fois encore, Philippe Decouflé parvient à faire partager l'émerveillement grave et gai de son regard sur le monde.

     


     

    Source : arte.fr

     


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