La plupart des exercices corporels, au-delà de leur aspect technique - qui est pourtant primordial (je pourrais peut-être trouver un autre adjectif ?)- peuvent illustrer métaphoriquement le travail psychique, qui est l’objectif de tout thérapeute, quelle que soit la forme de l’accompagnement qu’il propose.

Mouvement dansé et mouvement psychique ne peuvent être que liés ; comme nous l’enseigne l’anatomie, protégé par la boite crânienne, le cerveau n’est pas isolé mais bel et bien connecté en permanence à tous les systèmes, tous le organes qui constituent le corps. (si on considère que le cerveau est le lieu de la pensée)

Pour résumer les enjeux théoricopratiques de son atelier, Nathalie Schullman a employé la formule  « Une pensée sur le corps : penser le corps en mouvement et faire que le corps produise de la pensée ».

Ses exercices posaient, en terme de posture, d’équilibre ou de déplacement, la question « comment le corps s’organise à l’intérieur et dans l’espace en réponse à une stimulation ou une modification ? »

Cette interrogation n’est-elle pas « mine de rien » comparable à celle de l’adaptation de chacun au changement ?

Comment je m’organise avec moi-même, avec mon environnement, avec les autres quand un élément, interne ou externe, vient me déséquilibrer ?

Comment je retrouve mon axe, mes appuis, ma stabilité pour pouvoir à nouveau me déplacer ?

Les champs d’application des outils de la danse sont alors vastes, et c’est bien là que je situe l’art-thérapie…