• Sous le titre La pierre et les songes, choisi en référence à l'essai de Gaston Bachelard L'air et les songes, se cache un projet ambitieux, tout à la fois artistique, politique et social.

    "En 2007, la Franche-Comté m'aura accueillie 17 ans. 17 ans à la tête du Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort, 17 ans de projets et de créations, mais aussi 17 ans pour me permettre de construire une dynamique forte sur le territoire autour de la danse contemporaine, tout en faisant de ce lieu un des outils de création les plus complets.
    Avant de quitter la Franche-Comté pour partir vers d'autres aventures, je souhaitais faire un dernier «clin d'œil» à cette région qui m'a accueillie. À l'instar de mon premier projet régional 7 jours, 7 villes, sorte de déambulation chorégraphique à travers la région, j'ai imaginé La pierre et les songes. Ce projet prend racines aux pieds des fortifications de Belfort, à la porte de Brisach, lieu magique à mes yeux et source de bien des rêveries chorégraphiques, et c'est autour de cette envie de mettre en mouvement ce lieu, qu'il se construit.
    Un assemblage savant de pierres vieilles de 300 ans et plus que le temps n'a en rien endommagées, lové dans un environnement verdoyant, riche de formes et de volumes résultant tout autant des mouvements de la couche terrestre que vraisemblablement d'un amoncellement des terres extraites au seul but de la construction de cette authentique œuvre architecturale, telle est l'image première que j'ai eue, voici plus de quinze ans, du château de Belfort et plus précisément de la Porte de Brisach et des Glacis qui l'accueillent."
    (
    Odile Duboc)
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Au-delà de la ville de Belfort, un site par département et un dans le Jura Suisse sont investis le temps d'une journée en septembre 2007.
    Il s'agit de "redonner vie" à ces sites, à leurs pierres, à leurs reliefs, comme un hommage à la richesse de la région.
    Grâce aux forces conjuguées de 300 amateurs encadrés par une équipe artistique d'une vingtaine de danseurs professionnels, les pierres pourront se mouvoir, créant ainsi un acte unique et indélébile.
    <o:p> </o:p>
    Les différents lieux choisis pour les événements de septembre 2007 sont la porte de Brisach au château de Belfort dans le Territoire de Belfort, la citadelle de Besançon dans le Doubs, le château d'Oricourt en Haute-Saône, la reculée de Baume-les-Messieurs dans le Jura, les jardins du château de Delémont et l'Abbaye de Bellelay dans le Jura Suisse.

    L'architecture des sites, qu'elle soit du fait de l'homme ou qu'elle soit d'origine naturelle, a une importance primordiale dans le champ de la création sur chacun des lieux investis pour l'événement La pierre et les songes.
    En ce sens, le regard du public est sollicité de façon différente à chaque événement et en est modifié.
    <o:p> </o:p>
    Production : Contre Jour - CCN de Franche-Comté à Belfort
     


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  • 'Vollmond' (« pleine lune ») est un ballet minéral et faussement léger:

    Un plateau recouvert d'eau, sous une pluie diluvienne...

    Un ballet sur le désir, l'amour et les relations hommes-femmes...

    'Vollmond' voit en plus le retour de danseurs phares de Pina Bausch comme l'inoubliable, l'incomparable Dominique Mercy.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Vollmond  ne sera probablement jamais un spectacle mythique au même titre que le Sacre du Printemps (1975), Café Müller ou Kontakthof (1978). Et alors? Pina Bausch y met de l'humour, une certaine légèreté même, ce qui est loin d'être désagréable. Ainsi, deux hommes désirent battre un record de vitesse: ils s'entraînent sur un «modèle» grandeur nature – trois secondes pour dégrafer un soutien-gorge! Ou encore cette figure féminine qui excelle comme conteuse de gags absurdes. Elle trace à la craie le contour de ses pieds et en fait de grosses pattes.
    <o:p> </o:p>Contrairement à une habitude prise, Pina Bausch ne s'inspire pas ici d'un voyage dans une ville inconnue. La chorégraphe réutilise simplement un élément qui lui est cher, l'eau, déjà présente dans plusieurs de ses pièces à la fin des années 1970. Elle est sur scène depuis le début, en quantités énormes. Un véritable affluent traverse le plateau de gauche à droite. Des cintres tombe une pluie drue et intarissable.
    Comment danse-t-on quand les tissus commencent à coller à la peau? Quand les chevelures trempées lancent des nuées de gouttes? Un rocher d'une hauteur de deux, voire trois hommes sert de plongeoir, de pont, de plage, de refuge pour le pêcheur. La vitesse s'installe et les danseurs, lunatiques, sont époustouflants de fluidité, de souplesse, de précision. On dit qu'une musique danse, qu'une danse n'est que musique. Dans Vollmond, on a l'impression d'écouter de nos yeux une partition. Une sorte de symphonie pour le temps présent, comme clin d'œil à l'histoire.

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  • Conception et chorégraphie : Alban Richard
    Assistante chorégraphique : Daphné Mauger
    Interprétation : Cyril Accorsi, Mélanie Cholet, Max Fossati, Laurie Giordano, Laëtitia Passard
    Lumières : Valérie Sigward
    Musique : Laurent Perrier
    Costumes : Corine Petitpierre

    Production : ensemble L'Abrupt
    Coproduction : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Arcadi (Action Régionale pour la Création Artistique et la Diffusion en Île-de-France), Centre national de la danse (Pantin) – création en résidence
    Avec le soutien du Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort, de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication pour l'aide aux compagnies et de l'Association Beaumarchais

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Alban Richard soumet la scène à des procédures minutées – montant, démontant, piégeant tout ce qui pourrait fonder un équilibre. « Ce qui m'intéresse, dans « as far as », c'est comment se perdre dans un temps à la fois séquencé et évanescent... une sorte d'ellipse temporelle renouvelée... » explique-t-il.
    Une séquence – élaborée à partir d'extraits de films montrant un corps en panique, où les protagonistes réagissent à des émotions fortes, à des mouvements de fuite, d'évanouissement – est distillée dans l'espace. Dans un double mouvement de tension, les corps – soumis au retour programmé, irrémédiable de cette séquence minutée – sont engagés dans une lutte pour durer, tandis que le thème tente avec acharnement d'endurer les transformations.
    Il est progressivement usé, saboté, piraté, comme une cellule qui dégénère... Les cinq interprètes sont tramés dans ce tissu chorégraphique qui se modifie et les modifie, leurs contours s'annulent, les silhouettes s'effacent à mesure que l'intensité augmente.

    Mouvements, paroxysmes des visages, champs de batailles, constellations d'actions et de rythmes surgissent sur la scène – comme une toile mouvante où les motifs se développent, se transforment, disparaissent. La bombe temporelle à retardement qui se construit soumet les corps à un déséquilibre constant qui les « pousse tout à coup jusqu'aux gestes les plus extrêmes » (Artaud).
    On ne sait pas quelle identité se dérobe derrière eux : hantés par d'autres corps, subissant l'espace, la lumière, le son, ils cherchent à l'intérieur de la structure à devenir spectres - des spectres dynamiques, affectés, as far as, aussi loin que possible...




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  • chorégraphie Daniel Dobbels
    musique
    Olivier Messiaen, Schönberg,
    Pierre Boulez, John Cage, Sonia Wieder,
    Beth Gibbons, Alain Lithaud

    lumières Françoise Michel
    costumes Alexandra Gilbert
    bande-son Alain Lithaud, Boris Molinié

    avec Brigitte Asselineau, Aurélie Berland,
    Raphaël Cottin, Anne-Sophie Lancelin,
    Corinne Lopez, Julie Meyer-Heine,
    Raphaël Soleilhavoup

     Il existe un phénomène Dobbels. Si discret soit ce chorégraphe, écrivain, philosophe et critique, Daniel Dobbels est une référence irremplaçable dans le paysage chorégraphique. Cette saison, un enchaînement de créations de nouvelles pièces montre à quel point le monde de la danse, qui se cherche à nouveau, a besoin de ressourcer son regard du côté de ce penseur et créateur du geste rare et essentiel. Avec une délicatesse scintillante, sur une modulation à l'infini, le mouvement, chez Daniel Dobbels, nourrit un art de l'espacement, si infime soit-il. Le sens s'y suspend, dans des palpitations d'attention et d'émotion, bouleversant. Pièce pour sept danseurs, sur des musiques qui méditèrent l'expérience ultime de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Shoah">la Shoah</st1:PersonName>, L'Insensible déchirure donne forme et trace aux gestes qui permettent à l'humain de survivre, contre la violence faite aux corps. Avec une fascinante résonance sourde, l'ouverture demeure, où le geste proteste, obstinément. (Gérard Mayen)

     

     


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  • La Compagnie de l'Alambic
    Christian Bourigault
    présente

    <script language=JavaScript src="http://by131fd.bay131.hotmail.msn.com/cgi-bin/dasp/FR/hotmail___1025000104.js"></script> Duelles création 2007
    suite de trois duos pour un homme et trois femmes

    avec
    Christian Bourigault, Agnès Dufour, Bettina Masson, Maxence Rey

    musique
    Francine Ferrer lumières Maryse Gautier costumes Anne Touquet


    Comment cet homme s'invente -t-il dans ces trois entre-deux ?
    Duelles est un autoportrait diffracté dont chaque rencontre vient révéler un éclat.
    Un questionnement sur les processus de fabrication et de transformation de l'identité.
    Avec cette nouvelle création, Christian Bourigault défend une écriture du mouvement sensible,
    abstraite et profondément humaine


    "Duelles" est une suite de trois duos dansés par le même homme avec trois femmes, un autoportrait diffracté dont chaque rencontre vient révéler un éclat.
    Élaboré à partir de séances d'improvisations en public, chaque duo part de la mise en présence et de la rencontre sensible des corps. Laisser advenir le vivant de cet entre-deux pour mettre en valeur dans l'écriture chorégraphique l'articulation entre ce qui est propre à chaque duo et commun aux trois. A travers ce dispositif en triptyque, le chorégraphe-interprète poursuit son questionnement sur les processus de fabrication et de transformation de l'identité.
    Avec cette nouvelle création, Christian Bourigault défend une écriture du mouvement sensible, abstraite et profondément humaine.



    Informations / Réservations
    Compagnie de l'Alambic : 01 48 45 15 56

    http://www.blogg.org/blog-43342-billet-duelles-364610.html




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