• Samedi 14h00-18h00  Dimanche 11h00-15h00

    RIDC 104 bd de clichy 75018 Paris

     

    Week-end de travail corporel  avec Carlo Locatelli, pour découvrir et approfondir les dynamiques de la danse contemporaine dans un esprit de recherche.
    Grâce à une approche sensorielle du corps, tout au long du travail, des repères anatomiques sont donnés pour apprendre à s'engager organiquement dans la danse à travers le travail électif des muscles et de la respiration.
    Les rencontres s'organisent autour de trois axes :
    - Mise en état à travers un travail de massages à deux, de respiration.
    - Cours et exploration techniques.
    - Atelier d'improvisation / composition guidée.


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  • En son absence Corine m'a confié les patients de l'atelier théâtre ce matin.



    Pendant le temps d'accueil, un des six participants a évoqué un exercice dans lequel une personne en dirigeait trois autres, en faisant le lien avec une image qui avait plusieurs fois servi de support l'an dernier (la photo d'un metteur en scène), ça m'a vraiment encouragée dans mon idée de compiler les titres des impros recueillis l'année dernière.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Comme une interne participait à l'atelier pour la première fois, nous avons commencé avec un jeu de présentation (emprunté à Alban Richard).

    Regarder son voisin et se présenter,
    Regarder son voisin et le présenter,
    Regarder son voisin et présenter un autre.
    <o:p> </o:p>

    Pour continuer avec l'idée d'ouverture du regard (et mes souvenirs d'atelier expérientiel) je leur ai proposé de définir leur champ visuel, horizontal, vertical puis de délimiter les contours avant de se déplacer en y prêtant attention.



    Toujours en se déplaçant, nous avons expérimenté les variations qu'impliquaient les changements de points de départ du mouvement dans le corps :

    Tête
    Sternum,
    Bassin.
    <o:p> </o:p>

    Le reste de la séance a été consacré à des variations sur le jeu de la transition d'une forme à une autre :

    A trois,
    Deux statues s'installent dans l'espace (une basse, une haute),
    La troisième personne doit se déplacer d'une posture à l'autre.
    <o:p> </o:p>Sur la même base, une personne se déplace entre trois statues
    et deux observent les chemins qu'elle prend (pour ensuite les comparer avec les leurs)
    <o:p> </o:p>Puis, une personne se déplace dans un paysage de 5 statues.
    <o:p> </o:p>

    Pour terminer, je leur ai proposé de choisir deux formes qu'ils avaient apprécié pendant l'atelier et de passer par 4 sur scène pour :

    Passer d'une forme à l'autre,
    Revenir à la première en retrouvant le chemin inverse,
    Accompagner le mouvement avec un son,
    Accompagner le mouvement avec une phrase.
    <o:p> </o:p>

    Ils m'ont encore dit que je leur proposais un travail fatigant et demandant beaucoup de concentration mais certains se sont amusés tout de même !



    Ils ont surtout repéré que prendre une forme et la maintenir impliquait un effort physique, une bonne gestion des appuis.



    Un participant a opté pour des transitions racontant des histoires,



    Un autre s'est distingué par la qualité de son travail corporel, il était très juste dans le passage d'une posture à l'autre. A la fin, alors que le groupe avait encore parlé de l'absence du texte, il m'a dit « parfois les mots sont inutiles, je comprends mieux les exercices quand vous les montrez ».



    Les autres ont encore tendance à déconstruire très vite une forme, se mettre debout et marcher jusqu'à la suivante (à des degrés différents évidemment !)


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  • D'octobre 2005 à juin 2006, j'ai effectué un stage d'observation dans l'association PERSONIMAGES* en participant à 15 séances d'un atelier de danse contemporaine accueillant des handicapés mentaux*


    Parmi mes objectifs de stage, il y avait surtout le projet de rencontrer des personnes par la médiation artistique. Cette orientation a été facilitée par deux éléments du dispositif d'atelier :


    -         la situation : la salle se trouve dans un centre socioculturel et les participants sortent du foyer de vie pour s'y rendre chaque jeudi de 15h15 à 16h30. S'ils sont accompagnés par des éducateurs pour les trajets, ces derniers n'assistent pas à la séance. L'artiste-animateur* propose ainsi un espace de liberté, hors du quotidien, aux participants.


    -         Le temps accordé à l'improvisation, en moyenne un tiers de la séance soit 30 minutes. A partir d'exercice d'explorations préparant le corps à s'ouvrir vers une dimension poétique, la notion de scène et public est installée dans l'espace de la salle. Des groupes de 2 à 4 personnes présentent leur danse dans un temps généralement défini par le début et la fin d'un morceau musical.


    J'ai donc rencontré Gabriel, Stéphanie, Evelyne, Gildas, Angélique, Vanessa, Jérôme et Benoît. Je ne sais rien de leur age, de leur histoire ou de la nature exacte de leur handicap, j'ai bien sur une idée de leurs possibilités de communication verbale, mais j'ai surtout appris à connaître les particularités de la danse de chacun pour les accompagner dans l'espace scénique.


    En m'engageant corporellement dans cet atelier, j'ai découvert leur vocabulaire corporel -le mien aussi- et j'ai expérimenté plusieurs des outils de la danse (les objets, le contact, le regard, la musique, l'imitation...) dans l'instauration de ces échanges.


    Je me suis parfois sentie en difficultés, j'ai souvent été surprise... et même émue.


    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> * cf. glossaire</o:p>

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  • PERSONIMAGES, créé par  Denise Merle d'Aubigné, s'est donné pour mission de mettre la création artistique à la portée des personnes handicapées pour leur offrir l'occasion de s'exprimer, de communiquer leur différence et leur richesse intérieure qu'elles ne peuvent souvent transmettre par les mots ou le discours.
    Depuis 1976, près de 5 000 d'entre eux, jeunes ou adultes, ont révélé leur talent de créateur au sein des ateliers. L’animation confiée à des artistes et non à des thérapeutes correspond au désir de PERSONIMAGES d'insister sur l'aspect culturel et artistique des différentes pratiques d'expression. 
    "Le créateur n'est pas celui qui démontre, mais celui qui fait devenir" (Saint-Exupéry)
    Le rôle de l'artiste-animateur-créateur  est de faire naître chez les participants à son atelier les possibilités créatrices qu'ils recèlent. La qualité de l'ambiance de l'atelier constitue elle aussi un facteur important. Les participants sont invités à devenir interlocuteurs, partenaires, co-auteurs, réalisateurs, et c'est ainsi que des êtres, seraient-ils inadaptés profonds, se structurent au maximum de leurs possibilités...
    Ces ateliers de peinture, musique, théâtre, danse, marionnettes, expression corporelle... ont pour but de donner aux personnes en difficulté une meilleure qualité de vie et de favoriser leur intégration dans la société.
    Si le travail apporte aux personnes handicapées un statut social, les sorties favorisent la communication, le sport cultive le corps, l'entretient et le dénoue, l'on connaît l'importance de l'épanouissement physique pour celui de l'esprit.
    L'art passe par le corps, il est geste. Sans toujours être parole, il est expression. Il est donc utile d'offrir à des personnes qui souvent manient le langage avec difficulté une alternative par la création artistique, véritable moyen de communication. 

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