• Je suis restée « perchée » quelques jours alors que les autres participantes évoquaient déjà la « redescente »... peut être parce que je me suis trouvée dans cette semaine, et sentie si vraie que le retour à l'effort du faire semblant ne me dit plus rien.

    Je remets en question mes choix passés et ma vie présente, un peu troublée certes mais moins aveuglée maintenant que je sais où je me situe et dans quelle direction j'ai envie de m'engager.


    A l'INECAT, le principe de "la création comme transformation" est sans cesse présent et je n'en ai jamais douté. Aujourd'hui, je peux dire que je l'ai vécu... et même éprouvé!


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  • Certaines histoires s'écrivent sans mots...

    Mes songes s'imprègnent de ce voyage sensible dans la cité et resurgissent dans ma danse...

    Ce n'est pas seulement la ville que je découvre sous un autre angle, c'est aussi moi.

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  • Des bâtiments se dressent vers le ciel, d'autres glissent sur l'eau.

    Au milieu de la passerelle, au carrefour de deux couloirs, je mesure les distances...un nouveau courant d'air me fait frémir, aiguise mes sens sans m'indiquer une direction, mon corps choisira d'aller à gauche, à droite, en face, derrière, en haut, en bas... d'un mouvement, d'un geste, d'un regard...

     

    Un métro traverse la seine...

     

    Ecrasée par le ciel, écrasé par l'architecture, je suis minuscule. Au niveau -1, une tondeuse ronronne et le parfum du gazon fraichement coupé m'aident à m'évader de ce décor trop lisse. Je ferme les yeux, mes pas sur les lattes de bois me transportent quelque part en gironde... ça manque juste un peu d'iode et de sable...et à paris plage, il n'y en a pas !

     

    En bas des marches, je le vois qui m'attends, me souris, ouvre les bras et m'invite à y venir...mais ce n'est pas là que mon corps veut aller.

    Un tango électro s'échappe d'une péniche...

     

    De retour au studio, il me faut reprendre contact avec moi, retrouver les limites physiques et palpables de mon corps... toucher ma peau, réchauffer mes articulations avec la paume de ma main, malaxer mes muscles du bout des doigts.

    De l'extérieur à l'intérieur, ma danse s'inscrit de l'indéfinissable espace d'un air musical à une proximité frôlant l'enfermement...je m'en libère en me laissant inviter par l'espace...

    Je rencontre une danse qui pourrait être celle de cette feuille ou ce poisson dont j'ai capté les mouvements. Nous partageons l'espace avec nos histoires... il reste de la place pour d'autres traces... à suivre !

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  • Les trains s'éloignent et le vent vient à ma rencontre, je suis encore dans un courant d'air. Les rails dessinent la promesse d'un ailleurs que j'ai du mal à croire, coincée derrière une grille que j'ose à peine toucher...  un métro passe danse le ciel...
     

    Au marché, l'air est un mélange de menthe et de gaz d'échappement, les couleurs des tissus m'effleurent, les cabas me bousculent, une voix m'interpelle... sur le sol, se cotoient les traces des heures passées et la chorégraphie des piétinements... sur les étalages, les mains hésitent, choisissent, tendent un sac et rendent la monnaie... en voici une qui s'est servie sans payer mais une autre la rattrape et l'empoigne. La mienne glisse le long d'une robe et me suspend.
    On s'embrasse ici, on démonte là...les fines planches se gondolent sur le dos du saisonnier... on rit aussi et je souris... le métro passe encore au dessus des têtes...
     

    Boulevard Barbes, la friture parfume le concert des klaxons, un discret « shit, shit, shit, shit » accompagne le refrain des vendeurs de Marlboro.
    Une boite à lettres soutient un regard que je tente de porter plus loin, juste un peu...
    Un nain vêtu de blanc tend la main vers d'improbables générosités en se balançant contre un mur, sa danse m'évoque les stéréotypies des autistes....
    Un air du groupe toulousain zebda s'invite dans mes pensées, rythme mes pas et accompagne cette excursion.
    Dans la rue des poissoniers, je découvre un lieu insolite... un ancien théâtre sert de local à une enseigne de magasins de chaussures bon marché.
     

    Au studio, je dispose ces images dans l'espace pour les revisiter, et le regard d'Apolline m'en apprend plus sur ce que je donne à voir que ma fidèle petite caméra.
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  • Sur le petit pont métallique au dessus de l'écluse, je sens les secousses provoquées par le poids des pas, elles me traversent des pieds jusqu'au bout des doigts...

    Je regarde un SDF...sur un matelas, sous un duvet... est-il vivant ? Comment peut-il dormir dans ce milieu hostile ? A quoi rêve-t-il ? Le calme de son sommeil contraste avec l'agitation qui règne dans la rue, dans l'air... dans l'eau aussi...elle semble s'écouler paisiblement pourtant, quand je zoome avec ma camera, son mouvement est aussi agité que celui du quartier.

    Derrière moi, les sons des voitures, des motos, des travaux m'agressent, m'extraient sans cesse à une tentative de dialogue avec l'élément liquide. Je me sens comme sur une frontière, dans un entre-deux... j'esquisse sur mon calepin quelques traits doux, puis durs... et entre j'inscris « vous êtes ici »

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    L'eau est aussi une surface dans laquelle se reflètent la ville et le ciel... un point de vue...

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    Le long du canal, j'avance avec, contre ou dans le vent... au final l'élément qui me touche le plus aujourd'hui est certainement l'air...

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    Devant le point éphémère mon orteil droit percute un truc métallique, je pense ou je dis « f*** ! », je ne regarde décidément jamais où je mets les pieds.

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    Retour au studio : j'ai mal au cœur, la nausée est vague, l'envie de vomir est diffuse, lointaine et pourtant en moi

    Je dessine une fourmi... et je commence à me déplacer à quatre pattes...

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