Après trois jours d’atelier avec Nathalie Schulmann, quelques mots tentent de s’organiser pour inscrire les sensations que mon corps en retient :

Seconde journée de l’atelier « corps, mouvement, danse »…

Bande son : beck – midnite vultures -

Dans le cursus de l’INECAT en arts de la scène, il n’y a pas d’atelier suivi comme dans le département des arts visuels. Chaque séquence est donc une nouvelle rencontre avec un intervenant et une discipline, cette variété enrichit la formation et nous ouvre la possibilité d’approfondir ces expériences par ailleurs.

J’ai débuté mon parcours d’apprentie art-thérapeute avec l’atelier « corps, mouvement, danse » de Nathalie Schulmann. Danseuse contemporaine, elle est professeur formateur au centre national de la danse. Son domaine de recherche est l’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé.

Cette rencontre a ouvert tant de possibles dans ma pratique de danseuse et mes orientations en matière d’art-thérapie que je n’ai pas hésité à m’y inscrire de nouveau, un an après…

On parle souvent de « répétition » en danse, c’est une erreur de vocabulaire…variation, réinterprétation, reprise seraient des termes plus appropriés.

Cet atelier s’inscrit alors comme une suite, c’est l’occasion de poser un regard sur le chemin que j’ai fait depuis et de vivre une nouvelle expérience.

Voici ce que j’inscrivais sur mon journal de bord le 21 avril 2005 :

Aujourd’hui, ce sont principalement des sensations que je retiens… le flux circulant entre les trois volumes (tête, thorax, bassin), une perception plus fine de l’enveloppe que constitue la peau, l’étalement de la zone de contact entre mes pieds et le sol, la détente des chevilles permettant un gain dans le demi-plié…

Internes, externes, mon corps en est le lieu, ma danse…l’origine et l’objectif.

Depuis ma première expérience de pilotage de l’atelier théâtre de Corine, je n’avais pas revu le groupe et j’étais assez curieuse de connaître leurs impressions. Ce matin, ils ont fait peu de commentaires à ce sujet pendant le temps d’échanges mais –est-ce mon regard qui s’est modifié depuis ?- il m’a semblé qu’ils jouaient plus avec leurs corps et avec l’espace. Cette forme de réponse me convient bien mieux que des mots !

Portée par ces images et par la perspective d’assister vendredi à la performance de Jonah Bokaer, je suis arrivée sereine au cours de jazz malgré l’imminence du gala…J’avoue aussi que depuis la semaine dernière j’ai trouvé des espaces matériels et temporels pour corriger mes lacunes !

Magalie se demande souvent si elle n’est pas trop exigeante avec le groupe… je ne pourrais répondre pour les autres … elle nous pousse vers le haut en douceur, avec humour, ça me convient très bien, j’ai la sensation d’avoir progressé cette année et déjà l’envie de poursuivre l’aventure à la rentrée prochaine…